Au propre comme au figuré, Cécile Tréal surfe sa vie. Au propre, elle prend la vague pour ainsi dire au réveil avant d’attaquer sa journée de travail. Au figuré, elle poursuit une carrière de reporter qu’illustrent d’ores-et-déjà de remarquables publications, et le tout sans négliger son rôle de mère. Mais comment fait-elle ?  

Peut-être la montagne, dès l’enfance, lui a-t-elle transmis cette force quand, sa mère, grande connaisseuse du massif du Mercantour, l’initiait à la randonnée.

Avant de devenir reporter indépendante, Cécile Tréal a été correspondante de l’Agence Gamma. Avec son compagnon Jean-Michel Ruiz, lui aussi photographe, elle a constitué une impressionnante photothèque sur le Maroc où tous deux se sont installés, à Casablanca. Elle peut s’enorgueillir d’être la seule femme à avoir fait des photos de la grande mosquée de Casablanca lors de sa construction. Cette vague-là, il fallait savoir la franchir ! Le Maroc est devenu son sujet de prédilection : en une vingtaine de livres, elle a tiré le portrait d’un pays qu’elle aime et que ses photos font aimer. 

Pas question, cependant, de s’en tenir là. Avec son indéfectible alter ego, elle parcourt l’Afrique dans un camion et ramène de ces périples de magnifiques images sur les architectures en terre crue de l’Ouest africain, donnant l’occasion de réfléchir sur l’adaptation des habitats à l’environnement. Madagascar a su aussi l’envoûter, et elle ne résiste pas à l’envie de restituer la beauté de ses paysages, de sa faune, sa flore et montrer la vie de ses habitants. 

Et quand le soir tombe sur une journée intense, la vague se fait conviviale, domptée par la musique : Cécile Tréal prend sa guitare et elle chante, accomplie.