A peine âgé de 17 ans, Denis Jobin conjuguait déjà deux de ses passions : la photographie et la glisse. Alors qu’il assiste à un championnat d’Europe de ski, il saisit au vol les champions dans son objectif sans se douter qu’il va réussir à vendre une de ses photos. C’est le déclencheur inespéré d’une vocation. Il décide de se lancer, seul, dans l’aventure de l’image.

Il s’affronte d’abord à la réalité du terrain et, le long des plages, s’adonne au « photo-filmage », une rude école de la photo qui ne fait pas de cadeau mais lui permet de gagner sa vie. Il n’en continue pas moins d’explorer ses sujets de prédilection : la montagne,  les exploits sportifs, la faune et la flore. Et il découvre l’esthétique de la macrophotographie. 

Il poursuit sa route, toujours attentif, observateur et, par-dessus tout, présent aux choses. Dans les années 1990, il rejoint l’agence Sidler qui lui ouvre de nouveaux horizons : les soirées de prestige et le monde envoûtant des noctambules qui font l’actualité.

Mais ces escapades « people » ne le feront jamais renoncer à son goût pour la nature, les sports, mais aussi les voyages d’où il ramène une galerie de portraits d’une saisissante humanité. 

Avant toute chose, Denis Jobin est un homme libre, refusant de se laisser enfermer dans les clichés de la profession. C’est ainsi qu’en hiver, il transmet sa passion du ski aux novices et, l’été, celle du surf. Cela ne l’empêche pas de diriger  sa propre entreprise de photos grâce à laquelle il diffuse sa production et les amateurs éclairés ne s’y trompent pas : ses photographies dessinent une vie vouée à saisir les images.